Bien sûr, il va de soi qu’il faut faire attention aux gens toxiques que l’on fréquente au quotidien et aux manipulateurs comme il en existe partout dans tous les métiers. C’est bien et utile de reconnaître les signes d’une relation malsaine, d’une relation au travail dans laquelle on est manipulé ou victime. Ces conseils ont une valeur pédagogique.
Cependant, il y a aussi les revers : je vois en effet de plus en plus de gens utiliser avec facilité ces expressions quand il s’agit de justifier leur échec dans leurs relations, du genre : « Ma famille est toxique, c’est pour ça qu’on se dispute tout le temps. » ou « Mon copain est un PN, c’est pour ça qu’on a rompu. » En fait, user de ces mots psychologisants présente aussi un risque : celui de rejeter la toxicité sur l’autre et de se déresponsabiliser. Si vous partagez mon avis et trouvez injuste l’utilisation abusive de ces termes, merci de relayer cet article et de le faire connaître afin de m’aider à faire évoluer les mentalités auprès des internautes !
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PERVERS NARCISSIQUE, RELATION TOXIQUE : DÉSINFORMATION SUR LE WEB ?
Alors cela faisait longtemps que je voulais écrire un article sur les pervers narcissiques, les relations toxiques, pour ces multiples raisons :
1) Ces étiquettes psychologiques sont sur-utilisées. Plein d’articles, de vidéos Youtube, de livres à la Fnac, en parlent où les auteurs donnent des conseils pour fuir les relations toxiques, pour reconnaître un pervers narcissique, etc… Même certains psychologues en consultation utilisent ces termes pour analyser les relations humaines de leurs patients. C’est devenu très tendance, trop à mon goût. En fait, je ne nie pas qu’il existe des personnes PN ou manipulatrices. Tout comme je ne renie pas qu’il existe des relations malsaines auxquelles on doit se montrer vigilant. Mais il faut faire attention à ne pas tout mélanger non plus.
2) Je lisais les articles sur les pervers narcissiques et les relations toxiques dans les premiers résultats de recherche Google, je les trouvais parfois très vagues sur ces expressions et qui pouvaient donner la désagréable impression d’un effet de Barnum (= tendance à reconnaître facilement les gens dans des descriptions psychologiques souvent trop généralistes). Je me disais, étonné : « Ah c’est ce que les internautes découvrent quand ils vont chercher sur Google. » L’ambition de mon article, comme j’ai la chance que mes articles soient souvent bien référencés dans les 1ères positions de Google, c’est donc de mener une campagne de ré-information.
3) Que ce soient de mes amis ou de mes clients, j’ai trop souvent entendu ces expressions. Exemple : le cas très concret d’une amie en pleurs qui se plaignait après rupture qu’elle était tombée sur un homme manipulateur pervers narcissique et qui lui parlait tout le temps mal en la faisant culpabiliser. Or il se trouvait que cet homme était aussi un ami et lui me livrait une toute autre version : sa copine était hypersensible et avait une très mauvaise estime de soi, qu’elle ne voulait jamais l’accompagner dans les sorties avec ses amis, qu’elle voyait tout systématiquement en négatif et que c’était un sujet fréquent de dispute. Qu’au fil des années et d’agacement, leur relation était devenue tendue et qu’ils s’écharpaient progressivement dans des joutes verbales violentes. Et oui, la réalité est bien plus complexe qu’une simple étiquette « PN ou relation toxique »…
PERSONNE TOXIQUE, PERVERS NARCISSIQUE : DÉFINITION, CARACTÉRISTIQUES
Pour commencer, essayons déjà de savoir : Qu’est-ce qu’une personne toxique ? Qu’est-ce qu’une personne dite pervers narcissique ?
Les deux termes ne veulent pas dire la même chose. Une personne pervers narcissique (PN) peut-être toxique mais une personne toxique n’est pas forcément PN et est plutôt une expression générale pour désigner les personnalités difficiles.
Ces listes de caractéristiques qu’on trouve un peu partout sur le Web servent à identifier les personnalités qui auraient des intentions mauvaises à notre encontre et aident à nous protéger de leur influence négative.
Voici quelques unes des caractéristiques d’une « personne toxique » relevées par le site Wikihow :
- une grande nervosité
- de la tristesse mêlée de colère
- des récriminations constantes
- des critiques permanentes
- une vision du monde négative ou cynique
Et concernant les caractéristiques et symptômes du « pervers narcissique (PN) » relevées sur le site Wikipedia :
- culpabilise les autres en invoquant l’amour, l’amitié, la famille et la conscience professionnelle
- exige la perfection de la part des autres, qu’ils doivent être omniscients, totalement disponibles à lui/elle et ce, immédiatement, capables de répondre à toutes les questions et qu’ils ne doivent jamais changer d’avis
- exploite les sentiments moraux des autres (devoir, générosité, courtoisie, humanisme…) pour satisfaire ses besoins
- remet en cause la compétence, la personnalité et les qualités des autres : critique et dévalorise afin de créer le désarroi et, après, juge
- jalouse tout le monde (y compris sa famille)
- recourt aux flatteries, aux cadeaux et aux services rendus pour se faire bien voir
- se pose constamment en victime
- ne s’estime jamais responsable de rien, rendant ainsi les autres responsables de tout
- n’énonce pas clairement ses sentiments, ses opinions, ses besoins ni ses demandes
- répond toujours de manière évasive
- peut changer de sujet sans transition au cours d’une conversation
- utilise des moyens indirects, tels qu’autrui, les répondeurs ou les messages écrits pour faire passer ses messages
- invoque des raisons logiques pour faire passer ses demandes d’emprise
- déforme, interprète et raconte des mensonges pour cacher (ou découvrir) la vérité
- refuse la critique et nie les évidence
- recourt parfois au chantage et aux menaces implicites
etc…
Je vous invite à consulter les fiches détaillées sur les deux sites en question car ce serait trop long et fastidieux de tout résumer ici. Il faut noter qu’il y a 30 caractéristiques identifiées au total pour la personne PN. La plupart des descriptions que l’on retrouve partout sur le Web reprennent justement celles-là avec leurs variantes.
Alors je suis sûr que la plupart d’entre vous qui lisez actuellement ces descriptifs se disent : « Ah tiens, je reconnais quelqu’un dans mon entourage qui pourrait l’être… »
Un de vos ex-copains ou copines, un ami manipulateur, un patron autoritaire, un collègue de travail difficile…
Ces listes bien que subjectives et imparfaites ont le mérite de faire prendre conscience à la « personne victime » des excès ou anomalies de comportement de « la personne néfaste » :
* Quand on fréquente quotidiennement une personne, qu’on est habitué à ses humeurs et à ses tics, souvent on ne se rend pas compte de ses excès ou de ses comportements totalement inadaptés.
* Quand quelqu’un exerce un pouvoir sur nous (exemple : une relation d’autorité), beaucoup de gens profitent de leur position pour obtenir quelque chose de nous, pour séduire, et on ne sait pas forcément les limites entre ce qui est sain ou non.
En cela, c’est utile : ces manuels pour détecter les personnes malsaines ont une valeur pédagogique afin de mettre en garde les personnes les plus fragiles face aux potentiels prédateurs.
Beaucoup de psychologues à l’instar d’Isabelle Nazare-Aga, la plus connue en France et auteur du livre Les manipulateurs sont parmi nous, défend cette noble cause. Et les articles de mise en garde pullulent sur le Web où l’on donne des conseils pour repérer les manipulateurs, pour fuir les relations toxiques…
Comme je sais que c’est un sujet sensible et que les personnes qui ont souffert de harcèlement peuvent se vexer si elles lisent des affirmations comme les « pervers narcissiques n’existent pas ». Je tiens à être clair, l’objet de mon article n’est pas de dire cela, je prends bien le temps d’argumenter mes propos, quitte à ce que ce soit long. J’invite simplement à la réflexion et à faire attention à ne pas simplement sur-utiliser certaines expressions psychologiques à la mode.
RECONNAÎTRE UNE PERSONNE TOXIQUE, UN PERVERS NARCISSIQUE ?
Je lisais quelques articles piochés au hasard sur le web comme celui de marieclaire.fr dont le titre est : Pervers narcissique, comment sortir d’une relation toxique ?, je cite quelques passages de l’article :
« Le pervers narcissique est une personne qui a un problème avec son image. Il ne s’aime pas, et pour survivre, il va exporter l’image qu’il a de lui-même en dévalorisant l’autre et en le rendant coupable de ses propres défauts. »
Ou plus loin :
« Souvent, les pervers narcissiques frôlent la perfection. Ils sont charmants au prime abord et c’est progressivement qu’ils commencent à vous dévaloriser et à vous faire culpabiliser. La caractéristique principale du pervers narcissique est le paradoxe de son attitude. Il a deux fonctionnements différents en fonction du public face auquel il se trouve. Il sera ouvert et agréable devant les gens et se transformera en véritable bourreau lorsque vous serez tous les deux. »
Voilà ce que je regrette d’abord : les descriptifs sont souvent trop subjectifs, poussant facilement n’importe qui à étiqueter une personne toxique ou à soupçonner un membre de son entourage comme pervers narcissique alors qu’il s’agit parfois juste de simples vices de la nature humaine profonde.
J’ai lu une vingtaine, trentaine d’articles, blogs et magazines, et je peux dire qu’ils sont tous souvent du même acabit. C’est-à-dire des articles assez courts et un ensemble de descriptifs assez vagues et généralistes comme celui de marieclaire.fr . Je ne compte même plus les articles du type : les 10 types de personnalité toxique à éviter en 2019, les personnes toxiques à fuir d’urgence, etc… Il suffit de chercher dans Google ou sur Youtube !
Je trouve très dommage car cela renforce cette tendance facile à la psychiatrisation et à la méfiance des uns envers les autres quand la relation ne se passe pas comme on voudrait. Et quand un internaute effectue des recherches sur Google, le problème c’est qu’il tombe en premier sur ces articles-là et apprend avec ces définitions. Il n’est donc ensuite plus étonnant que ces expressions soient sur-utilisées partout !
Pourtant, il y a des CRITÈRES PLUS OBJECTIFS qui permettent de définir une personnalité pervers narcissique :
On estime qu’il faut qu’une personne corresponde à au moins 14 des 30 comportements caractéristiques pour qu’on puisse véritablement parler d’un pervers narcissique.
Voir le lien de la liste officielle dont j’ai parlé plus haut : avouez que ce n’est déjà plus la même chose si on lit avec cette grille de lecture-là ! 14 caractéristiques déjà présentes, voire 20 caractéristiques minimum selon d’autres spécialistes, c’est déjà énorme et ce ne sont plus les quelques signes vagues et subjectifs qu’on peut lire par ci par là. Mais peu d’articles sur le Web mettent en avant ce critère objectif…
Un autre critère objectif que je propose, c’est :
Ces caractéristiques sont-elles présentes au quotidien ou régulièrement chez la personne ?
Encore une fois, ce n’est plus la même chose ! Ce que je constate, c’est que beaucoup de gens voient automatiquement une personne toxique ou PN quand ça se passe mal dans une relation, quand il y a un conflit. Évidemment, quand les émotions sont exacerbées, on cherche chacun à culpabiliser l’autre, à manipuler pour avoir raison, à déformer les propos, à être parfois violent verbalement, etc… Ce sont des comportements de défense humains dans les situations de conflit. Si la personne ne l’est pas en dehors de ces situations tendues, alors la personne n’est peut-être pas PN.
SORTIR DES RELATIONS TOXIQUES : J’AI AUSSI MA PART DE RESPONSABILITÉ ?
Je lis de plus en plus sur les forums ce genre de témoignages d’hommes ou femmes :
« On se dispute tout le temps. Au début, il était charmant et très séducteur, me faisait plein de compliments. Et du jour au lendemain, il me fait de plus en plus de reproches et me culpabilise à chaque fois que je fais mal quelque chose, il me raconte des mensonges sur ses sorties. Est-ce que mon copain est PN ? »
Ou alors :
« J’ai un ami qui est tout le temps en train de se plaindre. Il voit systématiquement tout en noir, très pessimiste dans la vie. Il manque profondément de confiance en lui et me fait sans cesse des crises de jalousie. Il me lance des piques quand j’ai une discussion avec un autre homme. Est-ce que c’est une personne toxique ? Dois-je mettre fin à la relation ? »
Voilà pourquoi au vu de ces commentaires faciles inondant le web, je rédige cet article et j’appelle à la prudence et qu’il faut arrêter de dire toxique ce qui ne l’est pas. Il s’agit plus souvent des traits négatifs inhérents à la nature humaine. Personnellement, ce terme toxique m’a toujours mis mal à l’aise, je le trouve assez violent humainement et je l’ai très rarement utilisé depuis que j’ai créé ce blog. Car c’est porter un jugement de valeur sur une relation, la condamner déjà en quelque sorte et se déresponsabiliser en partie.
Autre anecdote instructive qui me vient : j’ai par exemple une amie qui me raconte qu’elle a eu une enfance douloureuse à cause de « sa famille toxique » (c’est son interprétation personnelle) et qu’elle tombe systématiquement sur des amis PN. Ce n’est pas une fois, mais trois, quatre ou cinq fois avec des personnes différentes.
Si l’on tombe à chaque fois sur des PN ou des relations toxiques, il y a aussi lieu de s’interroger :
Est-ce que je n’ai pas tendance à m’orienter inconsciemment vers des relations difficiles ? Est-ce que je n’auto-sabote pas mes relations à cause de ma mauvaise estime de soi ?
PEUT-ON FUIR CES RELATIONS TOXIQUES POUR ÊTRE PLUS HEUREUX ?
Je viens à présent au point le plus important de mon article. Beaucoup d’entre nous connaissons dans notre entourage proche « des gens à personnalité difficile ».
Par exemple, un collègue de travail obsessionnel qui est toujours en train de critiquer le travail des autres, un père fragile qui souffre de paranoïa en dramatisant le moindre événement, une amie qui a une estime de soi déficiente et qui s’auto-sabote dans tout ce qu’elle fait, une mère hyper protectrice et qui est envahissante au quotidien, etc…
Oui, il y a des gens difficiles avec qui il peut être fatigant d’interagir au quotidien. Et je ne peux pas croire qu’aucun d’entre vous n’en connaisse au moins un dans son entourage ! Et très souvent, il s’agit des gens de son entourage familial, des parents ou des amis que l’on connaît depuis longtemps. Pour autant, doit-on absolument fuir « ces personnalités toxiques » ?
Malheureusement, la réalité est infiniment plus complexe qu’une simple injonction du type : « Fuyez vos relations toxiques pour être plus heureux ».
Si on commence à suivre les conseils de pas mal de Youtubeurs de développement personnel qui clament : « Fuyez les gens qui vous tirent vers le bas et vous empêchent de réussir ». Dans ce cas, croyez-moi que vous ne fréquenterez plus grand monde et vous abandonnez une partie de vos plus fidèles amis et proches !
S’il s’agit de personnes qui vous épuisent psychiquement au quotidien, qui impactent directement sur votre survie, alors c’est autre chose. À vous de juger avec votre bon sens et en fonction de l’attachement que vous accordez à cette personne.
Les gens toxiques ne s’en rendent pas compte qu’ils le sont, il faut aussi les aider à en prendre conscience.
Je vois beaucoup d’internautes qui accusent tel parent ou tel ami d’être toxique, je peux légitimement comprendre quand il s’agit de situations extrêmes comme la maltraitance ou le harcèlement où le mieux est effectivement de fuir. Mais un parent ou un ami qui vous critique, qui vous rabaisse, qui ne vous soutient pas, ça peut être aussi de la maladresse de sa part dans le but de vous surprotéger. Il faut bien faire la part des choses !
Les gens ne sont pas forcément conscients lorsqu’ils sont « toxiques » avec vous tout comme vous, vous ignorez aussi les moments où vous l’êtes parfois maladroitement avec vos amis. D’où l’importance de la communication et de bien faire prendre conscience aux gens de leur comportement inadapté si vous souhaitez des relations moins nocives.
Le tout, c’est de trouver un équilibre : fréquenter les bonnes personnes tout en sachant mettre des limites avec les proches que l’on juge de mauvaise influence, mais qu’on ne peut pas quitter car il y a déjà toute une histoire vécue avec eux, un lien familial ou que l’on est amené à revoir régulièrement pour une question professionnelle.
Il y a un livre que je trouve très bien à ce sujet, c’est Gérer les personnalités difficiles de Christophe André. Il fait un descriptif de toutes les personnalités dites difficiles qui peuvent exister dans notre entourage (l’anxieux, l’obsessionnel, le paranoïaque, le narcissique…) et il donne des conseils très avisés pour coexister avec elles sans pour autant subir et en sachant être diplomate ou ferme selon les circonstances ! Si vous êtes dans cette situation avec un membre de votre entourage, je vous recommande de lire ce livre qui donne énormément de pistes concrètes.
PERVERS NARCISSIQUE, RELATION TOXIQUE : ATTENTION À NE PAS EN VOIR PARTOUT
Au final, on a vu à travers cet article que le réel était beaucoup plus complexe que de simples formules généralistes.
En réalité, les personnalités pervers narcissique (au sens psychiatrique du terme) existent mais sont une très faible minorité, de l’ordre peut-être de 1 à 2 % de la population. Genre : Harvey Weinstein… et là dans un tel cas de figure, il est très important de se prémunir contre ce genre d’individus qui profite de son pouvoir pour manipuler ses victimes et assouvir des désirs néfastes.
Au fond, pervers narcissique et relation toxique révèlent plus les névroses présentes en chaque individu : la noirceur de l’âme humaine. On a chacun tous des névroses, des sentiments de rancune, des failles, lesquels peuvent exploser en cas de situation de conflit. Là aussi où il y a pouvoir ou jalousie, que ce soit dans tous les corps de métiers au monde, quelque soit le sexe, il y a risque d’accrochage et de manipulation.
Comme expliqué dans l’article, on ne pourra jamais fuir totalement les personnes toxiques.
Apprendre à bien communiquer avec les autres (exprimer ses émotions, savoir être ferme…) apparaît comme la solution n°1 et est indispensable pour ne pas subir les interactions humaines négatives.
Enfin, si les gens sont toxiques, il faut être clair avec ses attentes ET celle des autres, entre nos limites et nos priorités.
Bonjour,
Alors oui c’est un sujet osé et sensible de parler des relations toxiques et ce qui peut concerner ou pas les « pervers narcissiques » mais intéressant. On n’est parfois plus assez vigilant et critique face à l’abondance de certaines informations et certains articles.
C’est vrai que c’est vite dit. Ça questionne. Et comme je me bat contre le jugement hâtif, cet article rejoint ce que je pense.
Certains termes ou étiquettes peuvent effectivement être utilisés de façon exagérée.
Pour avoir eu le sentiment d’être victime de certaines influences. Je peux comprendre. Par contre, j’avoue que quand je lisais ces fameux articles sur internet qui parlent des relations toxiques, ça m’a pas mal questionné, mais profondément. Et oui c’est complexe, je confirme. C’est même un vaste sujet.
Donc, merci beaucoup pour cet article toujours aussi bien réfléchi et qui tombe toujours à pic par rapport à mes propres réflexions personnelles :)
Coucou Floralys,
Merci pour ton commentaire. :-) Et oui, c’est un sujet sensible et j’ai essayé d’écrire un article à contre-courant de ce que s’y disait à ce sujet et d’inviter les gens à la réflexion autour de cela.
Je trouve en effet dommage de voir les gens utiliser aussi facilement les termes » toxiques » et » PN » pour tout et n’importe quoi à propos de notre entourage, en espérant que mon article aura été utile et complet.
Je trouve que relation toxique n’est pas un étiquetage si réducteur au contraire de vous(personne toxique, oui par contre). En outre vous parlez en effet de comportements de micro violence inhérents à la nature humaine en justifiant qu’ils ne seraient pas « toxiques », de mon avis toute relation comporte sa dose de toxicité, qu’on supportera plus ou moins, jusqu’à ce qu’elle devienne récurrente, envahisse toute la relation, ou porte du tort.Mais en somme j’estime qu’aucune relation humaine n’en est en effet à 100% exempte .On est d’accord en fait, mais toxique ne me parait par contre pas inapproprié. Meme si ça l’usage abusif revient à vouloir se dégager de sa part de toxicité peut-etre ?
Parler de relation, ça implique deux personnes, au moins. C’est une dynamique, un échange des intéractions, la toxicité d’un lien engage possiblement la responsabilité des deux personnes; la relation est déséquilibrée et impacte sur la santé, moral de l’un ou des deux personnes.Ce peut venir de leur façon de communiquer, attentes, incompatibilités, mais ça n’implique pas une faute qu’on rejette entièrement sur l’autre.Je porte ce jugement sur l’une de mes relations, qui a quand même terminé en harcèlement, malgré tout j’estime avoir très mal communiqué, ça ne m’a pas empêché de m’analyser apres coup; meme si ça n’excuse pas le comportement qui a suivi.
La dérive que vous pointez existe.Mais à coté de ça le terme de toxique est utilisé aussi dans des situations qui reunissent des critères de maltraitance , sans pour autant y souscrire tout à fait.Lorsque tout le système familial est conditionné par le trouble de personnalité d’un proche par exemple..
Pour fréquenter des personnes avec des troubles mentaux, il ne me viendrait pas à l’esprit de fustiger les personnes pour leurs failles, difficultés.. mais lorsque la maladie d’un proche prend le dessus et envahit toute la relation, et qu’enfant, vous ne pouvez que subir, comment appèleriez vous ça ?Justement toxique vient mettre un mot sur une situation qui peut etre très douloureuse, laisser des traces indélébiles, mais qui pour autant n’est pas un extrème tel que vous citez un exemple(le parent n’est pas un Harvey W.ni un monstre, ne vous bat pas..)
Autant je suis d’accord avec vos remises en questions, ainsi que les conseils de fin, sur l’importance de bien communiquer.Autant je trouve que vous ne faites pas assez de place en cet article aux situations ou le vocable est plus adapté, et aux douleurs occasionnées, voire certaines phrases tendent à les banaliser.(quand même un parent qui vous rabaisse pour vous surprotéger hum..c’est pas très logique xD . aussi si une personne va toujours vers des « relations et personnes toxiques » ça peut aussi être qu’elle n’a pas appris dans son environnement autre chose, qu’elle est figé dans un mode realtionnel « maladif ».. justement.. mais ça vient pas de nulle part, pas meme que d’un manque d’estime de soi.. d’ou que reconnaitre lorsqu’une situation a été malsaine, pathologique.. me parait un prerequis, meme si ce ne suffit.Et bien sur y a aussi des gens qui n’ont rien vecu de « toxique » je suppose qui s’en serviront pour eviter de se remettre en questionner)
Bonjour AzaRin,
Je vous remercie d’avoir pris le temps de rédiger votre commentaire. C’est toujours intéressant d’avoir différents avis. Et je prends en compte vos remarques.
» Autant je trouve que vous ne faites pas assez de place en cet article aux situations ou le vocable est plus adapté, et aux douleurs occasionnées. »
Vous avez raison sur ce point et c’est volontaire de ma part. Je considère qu’il y a déjà suffisamment d’articles déjà sur ce sujet sur le web qui traite des relations toxiques et les douleurs occasionnées.
Mon article était déjà bien trop long et c’est avec regret que je ne puisse pas aborder plus en profondeur ce thème et les cas très particuliers où ça s’y prête bien comme ceux que vous évoquez.
Voici un article « tous les emmerdeurs ne sont pas des pervers narcissiques » qui peut être un bon complément à ton article sur ce sujet du PN :
https://www.linkedin.com/pulse/non-tous-les-emmerdeurs-ne-sont-pas-pervers-anne-clotilde-zi%C3%A9gler?fbclid=IwAR3vfoqDMIARRTBHs2hqcqPjwxA9R97FDpoZwg63nmjf3Y-or7TGcTfwmSA