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phobie socialeCette fiche a pour but d’expliquer de manière synthétique ce qu’est la phobie sociale à l’aide, entre autres, de quelques exemples ou témoignages. En effet, il n’est pas forcément évident de comprendre de prime abord la signification de ce trouble anxieux entre tous les modèles d’explications et autres classifications psychologiques qui existent déjà. Le texte ci-dessous est extrait d’un mémoire étudiant que j’avais consacré à ce sujet et que j’ai décidé de publier sur le site afin de le partager avec les internautes :
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1) Il y a plusieurs dénominations possibles à différents degrés pour le sujet qui nous intéresse : timidité sociale, anxiété sociale ou phobie sociale.
Il s’agit en somme de la peur des autres, plus précisément de la peur excessive, voire permanente, du regard ou du jugement d’autrui, entraînant dans le comportement un sentiment d’embarras, une attitude d’évitement.
Le terme phobie provient du mot grec ancien phobos lequel signifie crainte, il se réfère à une peur intense et irraisonnée soit d’un objet spécifique ou d’une situation. La phobie sociale concerne donc les individus qui éprouvent une angoisse réelle d’une ou de plusieurs situations sociales, ce qui les amène souvent à des comportements d’évitement en société.
Ce phénomène bien que méconnu du grand public se rencontre fréquemment dans la population car on estime que la phobie sociale concerne 3 à 4 % de notre population, touchant toutes les catégories sociales.

2) Pour mieux comprendre, j’ai choisi de citer le témoignage éclairant d’un internaute à propos de ses difficultés rencontrées au quotidien à cause de la phobie sociale. Voici ce témoignage recueilli de Abel, 32 ans et chômeur :

« Je souffre des situations d’évitement et de planification anticipée. Je me suis décidé à aller consulter un psychiatre qui m’a révélé que je souffrais de phobie sociale. La peur de tout et de tout le monde. Il m’a conseillé le Deroxat pendant trois mois mais j’hésite et j’ai peur de devenir dépendant. Je m’étais toujours promis de ne jamais sombrer dans les médicaments.
Je suis passionné de cinéma mais je n’y vais jamais ou alors je choisis les jours ou il y aura moins de monde, tout ça est très calculé. Mon angoisse se caractérise souvent par une forte transpiration, je sens que ça monte, ça monte, même en plein hiver et mon visage dégouline de sueurs. Dans ces moments-là, j’essaie de rationaliser et de me dire qu’après tout, il vaut mieux ça que d’avoir un cancer ou une autre maladie mortelle même si évidemment ça ne m’aide pas du tout.
Le plus douloureux pour moi c’est que je suis actuellement sans emploi, que je n’ai aucune perspective d’avenir et que je n’ai ni petite amie (en fait je n’en n’ai jamais eu), ni amis tout court. Je souffre horriblement de la solitude. J’aimerais avoir des projets d’avenir, partager une relation amoureuse et vivre tout simplement. J’ai déjà travaillé pour le monde de l’édition pour lequel j’ai dirigé et écrit (par correspondance, une forme de télétravail) un numéro spécial pour une revue de cinéma. De même, je travaille depuis plusieurs années à l’écriture d’un roman. Comment peut-on avancer dans la vie quand le passé n’offre aucun point de repère et de base pour s’asseoir sur des acquis réconfortants ?
J’ai un bon niveau d’étude m’ayant amené jusqu’au doctorat en Histoire de l’Art mais c’est une voie de garage qui n’offre aucune perspective professionnelle. Cela fait cinq ans que j’ai terminé mes études et à part un petit boulot minable effectué l’année dernière, je ne trouve rien, je m’enfonce et je me laisse glisser. Le manque d’amour, de partage avec une autre personne me mine aussi horriblement. Je tiens également à préciser que je vis chez mes parents qui ne savent plus quoi penser même si ils m’aiment et ont toujours fait au mieux pour moi. On ne se supporte plus. Je ne veux plus sortir de peur d’être jugé. »

3) Pour synthétiser, nous pouvons en fait distinguer cinq catégories principales de peur autour desquelles la phobie sociale s’articule :

– La peur des situations de performance (passer un entretien d’embauche, une épreuve en public).
– La peur d’être observé (être le centre d’attention, manger ou téléphoner tout en étant observé).
– La peur de s’affirmer (exprimer son désaccord, faire respecter ses droits, donner son avis).
– La peur d’être critiqué (accepter les reproches des autres, les jugements).
– La peur de se révéler (parler de soi, se mettre en avant, valoriser une passion).

Il faut bien comprendre par là que le dénominateur commun à toutes ces catégories de peur repose sur la – peur excessive du jugement d’autrui -, tel le tronc commun de cinq branches d’arbre. Pour le psychiatre Christophe André, grand spécialiste de la phobie sociale et auteur du livre à succès La peur des autres, celui-ci compare la phobie à un « système d’alarme interne », déréglé et trop vulnérable, se déclenchant lors de la détection d’un danger éventuel.

Chaque personne phobique manifeste une ou plusieurs peurs en particulier selon un degré d’intensité. La peur de parler en public reste la phobie la plus courante. D’autres peurs sont également très répandues : parler à un inconnu, manger en face des autres, écrire en étant observé, s’adresser à un groupe, passer un appel téléphonique en public, parler à un supérieur, aller à une soirée, etc…
Lorsqu’une personne présente en effet la quasi-totalité de ces peurs, la phobie sociale est dite généralisée et dans les cas extrêmes, elle empêche l’individu de sortir de chez lui. Les manifestations anxieuses sont intenses et parfois paralysantes, s’accompagnant de symptômes physiques tels que des tremblements, sueurs, palpitations cardiaques ou rougissements.

Il ne faut donc pas confondre avec de simples problèmes de timidité ou de trac, ces phobies sont des troubles chroniques et non ponctuels, difficilement contrôlables et pouvant prendre la forme d’une crise de panique.
Dans la réalité, la majorité de ces personnes ne sont concernées que par certaines situations, c’est pourquoi le terme « anxiété sociale » est parfois préféré à « phobie sociale ».
Concernant ses origines, plusieurs causes possibles sont évoquées par les spécialistes : événements stressants ou traumatisants, surprotection familiale, parents phobiques ou trop rigides, défaut de régulation du système nerveux autonome, prédisposition génétique, etc…

4) Il arrive par ailleurs qu’une personne cumule d’autres phobies. Parmi celles qui sont souvent associées à la phobie sociale, nous pouvons citer :

– L’agoraphobie désigne par définition une peur irrationnelle se manifestant dans des espaces découverts, des endroits publics. Les personnes agoraphobes craignent surtout de se retrouver dans des endroits d’où il serait difficile de fuir rapidement en cas de crise de panique.
– L’éreutophobie est une phobie caractérisée par une crainte obsédante de rougir en public. Ce phénomène de rougissement se produit en situation de stress et de gêne intense, s’accompagne parfois de sueurs, de tremblements ou de palpitations, et s’accentue lorsque l’individu cherche à le contrôler.
– La dysmorphobie s’agit d’une obsession maladive concernant un défaut dans l’apparence physique, aussi insignifiant soit-il, elle relève souvent de l’imaginaire.

La peur ressentie dans un lieu précis est toujours associée à la peur du regard des gens plus qu’à la nature même de l’endroit. Comme le montre le témoignage d’une internaute sur un forum de phobie sociale, Marion, une étudiante agoraphobe :

« Quand je prends le métro et que je veux me trouver une place, je dois passer par une ligne de personnes. J’ai comme l’impression que chaque personne que je croise me dévisage ou me surveille, ce qui me rend mal à l’aise. Je ne le montre pas parce que je suis habituée mais ça me fait toujours le même effet à l’intérieur et me met dans le même état d’angoisse. Une fois dans le métro, je baisse ma tête pendant tout le trajet ou je regarde par les fenêtres rien que pour ne pas croiser le regard des passagers. Je sais que ça paraît bizarre mais je me dis que tous ceux qui me regardent me jugent d’une façon ou d’une autre. »

5) Parmi les solutions proposées pour traiter l’anxiété sociale, nous pouvons mentionner :

– Les médicaments : les anxiolytiques, les antidépresseurs, les bêtabloquants lesquels diminuent les effets physiologiques de la réaction de stress par le blocage des sites d’action de l’adrénaline.
– Les thérapies : la thérapie cognitive comportementale (TCC) est la plus connue. Ce modèle thérapeutique, inspiré des recherches béhavioristes de Pavlov, postule que toute pathologie est consécutive à un mauvais conditionnement, liant malencontreusement deux événements entre eux. La thérapie est assurée par un psychothérapeute et consiste à faire prendre conscience au patient de ses cognitions, de ses pensées dysfonctionnelles, c’est-à-dire des pensées automatiques et irrationnelles, telles que : « Je vais être ridicule. Ils vont se moquer de moi. », « Elle va voir que je tremble. », etc… L’objectif est ensuite de substituer à ces perceptions erronées d’autres plus appropriées pour faire face à une situation sociale donnée.
Il existe par ailleurs d’autres thérapies qui sont pratiquées : la thérapie de groupe, la psychanalyse, la sophrologie, le yoga, l’hypnose, l’art-thérapie, le psychodrame (forme de théâtre thérapeutique), le neuro-training, etc…

Pour conclure : La phobie sociale se manifeste à différents degrés, sous de diverses formes selon les cas individuels, où interviennent des facteurs décisifs tels que la personnalité, le vécu, l’environnement ou les capacités de résilience.
Peu importe que ce phénomène s’appelle phobie sociale, anxiété sociale ou timidité sociale, le nœud du problème c’est toujours une peur anormale et constante du regard d’autrui, une exacerbation des mécanismes biologiques de défense (le S.A.I), empêchant au final la personne anxieuse de suivre son instinct social et d’être naturelle dans ses interactions avec autrui.


Articles utiles à lire sur le même thème
:

> Le S.A.I : Apprivoiser son système d’alarme interne

> Partie 1 : La peur du regard des autres, mais d’où ça vient ?

> Partie 2 : La peur du regard des autres, comment s’en affranchir ?

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Cet article a 9 commentaires

  1. Walid

    Bonjour à tous,
    En lisant cette article je peux reconnaître que je suis atteint de cette phobie dite sociale, mais jusqu’à présent je n’ai pas réussi à remédié à mon problème.
    Je souhaiterai suivre des thérapies mais je n’arrive pas à m’orienter pour trouver celle qui me correspond. Par ailleurs mon problème est la dysmorphobie.
    Merci pour cet article.

  2. laurent

    Bonjour Walid,

    Je suis en train de suivre une thérapie cognitivo-comportementale. Je pense que ces thérapies aident beaucoup.
    Il faut d’adresser à des associations / institutions près de chez toi pour l’orientation vers une thérapie adaptée.

    Bonne guérison
    Laurent

  3. abdelhak

    Pour sortir de ce bourbier, il faut toujours se dire qu’il ne faut jamais avoir peur de la peur car la peur fait peur à celui qui a peur d’elle. Dans toutes les situations pathologiques qu’on peut citer, la clé reste entre les mains du patient. il faut avoir un moral d’acier. il faut aller d’avant en affrontant les situations difficiles et anxiogènes. C’est en réussissant ces paris qu’on acquiert de la confiance en soi. Merci

  4. chouin

    Bonjour,

    Je viens de terminer une formation en tant que sophrologue et ma première cliente souffre de phobie sociale depuis de nombreuses années. Nous avons fait 4 séances et elle fait beaucoup de progrès, arrive à parler en public dans son travail. Son sommeil s’est également amélioré, et elle ressent une détente globale de son corps. Tout ces signes sont très encourageants. Nous continuons l’accompagnement sophrologique.
    Cordialement,

    Emmanuelle Chouin, sophrologue à Nantes et Machecoul.

  5. jeune femme 30 ans

    bonjour

    est ce que vous passez toujours par là ?

    ma phobie sociale m’a fait raté mes études (phobie des gens et des examens) donc années ratées et problèmes relationnels au travail . Du coup, je suis au chomage .

    Beaucoup de déception et de l’extérieur mes années ratées s’apparentent à des échecs scolaires et m’ont fait percevoir par l’extérieur comme une personne pas douée. Donc je suis mal dans ma peau.

    j’ai 30 ans. juste une licence de droit ca a gaché ma vie.

    je pense que c’est partie à la base d’une mère trop étouffante et surprotectrice qui ne me laissait jamais faire mes propres expériences et je regrette de ne pas m’être affirmée au bon moment . J’ai longtemps laissé ma mère décider à ma place pour mes études (par manque de confiance en moi) et je le regrette aujourd’hui car c’était des mauvais choix qu’elle a fait pour moi et m’a vraiment mal orienté (après peut être voulait elle bien faire mais c’était des très mauvais conseils en réalité car elle ne connaissait pas du tout ma branche).

    Maintenant rattraper le coup est difficile en plus je la trouve trop cassante.

    Si vous repassez par là auriez vous des conseils ?

    Merci.

  6. bea

    Bonjour

    Actuellement en dépression depuis 6 mois suite à un harcèlement dans mon travail qui m’a fait démissionné je suis devenue phobique sociale et dépressive.

    j’ai vu une psy (celle non remboursée en plus) elle ne m’aide pas. je me sens incomprise et je suis en souffrance

    j’ai le goût à rien j’ai même plus la volonté de chercher un travail j’ai des idées noires. Ma psy ne me donne même pas d’antidépresseurs. J’aimerai une aide pour aller mieux peut être qu’un médicament m’aiderait. Je vois tout en noir je voudrai de l’aide.

    merci

  7. BERTEN

    Bonjour,

    Je cite, le cas, d’un individu lambda, colocataire, qui, dès, le lever du lit, ne me dit, même, pas, bonjour ; consomme, probablement, de la bière, fume, probablement, de la Chicha, avec, probablement, un soupçon, de Radicalisation.
    il ne m’adresse, pratiquement, pas la parole, de toute, la journée, consulte, en permanence, son smartphone (sms, mms), écoute, de la musique, enregistrée, visionne, des clips ou bien, regarde, la télévision, en permanence, dans la journée.
    Il ne participe, même, pas, au tâches ménagères, du quotidien, qui lui incombent et à tendance, à me faire, des reproches, sur, tel ou tel, sujet.
    je pense, qu’il a besoin, d’un suivi, psychologique, de suivre, une psychothérapie.

    Philippe

  8. Aristo

    Moi je suis devenu une personnalité evitante car j’ai pas essayé de soigner ma phobie sociale. Je regrette un petit peu finalement.

  9. Lobertréau

    Bonjour à toutes et tous. Vos témoignages me touchent beaucoup car je peux m’y reconnaître il n’y a pas encore si longtemps. Pour m’extraire de la phobie sociale, j’ai fait un travail thérapeutique de 2 ans auprès d’une psychothérapeute humaniste, orientée PNL (programmation NeuroLinguistique. Aujourd’hui, le terme exact est psychopraticienne.
    J’ai pu approfondir plein de vécus émotionnels, traumatismes (deuils…), dire ma souffrance, me sentir différente. Parallèlement, j’ai beaucoup lu, dont plusieurs livres sur l’attachement (le lien qui se crée entre le bébé et sa mère ou entre le BB et toute personne qui prend soin de lui dès sa naissance.
    Car me l’a dit ma thérapeute, tout est d’abord une question de sécurité affective. C’est-à-dire, de ce lien qui se tisse entre la mère, le père et toutes personnes qui prend soin de l’enfant. En fonction de la qualité du lien va correspondre différents types d’attachement : attachement « sécure » ‘confiance du BB dans ses liens avec l’entourage et dans ses expériences de vie, « évitant » (le BB va avoir tendance à prendre la fuite/éviter devant toute nouvelle situation ou rencontre avec une personne qui le place en situation d’insécurité affective) ou ambivalent de type anxieux.
    Je pratique la méditation. On peut méditer de différentes manières. Pendant la journée, je pratique l’observation de mes pensées, de mes états intérieurs, de ce que j’éprouve (agréable, neutre, désagréable/inconfortable, ceci sans jugement. Et j’essaie de clarifier ce que mes ressentis, émotions disent de moi, ce que cela vient toucher chez moi, ce qui est important, mes valeurs, mes besoins. Quand ce que clarifie concerne une personne de mon entourage, je fais attention de lui en parler en employant la technique du « message clair », ou message « je », afin que mon interlocuteur ne sente pas pris en faute ou le vive comme un reproche.
    C’est difficile au début. Cela demande de l’entraînement. Franchement, je suis heureuse de faire ce travail sur moi.
    Le travail de thérapie m’a permis, me permet de prendre conscience de mes conditionnements intérieurs qui m’appartiennent. Cela m’apporte de la paix que je cultive en pratiquant le carnet de gratitude.
    Aujourd’hui, je peux dire : nous pouvons nous sortir de nos fragilités. Il est primordial de les voir comme des forces, ressources de nous-mêmes que nous ne connaissons pas encore. Elles sont l’expression de notre beauté profonde. Qu’Est-ce que j’ai pu vivre d’agacement lorsque je m’entendais dire : « mais qu’Est-ce que tu es fragile ». Je n’avais qu’une envie, sauter à la gorge de l’autre ou bien le traiter de (…censuré…). Et puis, j’ai appris jour après jour à m’accepter comme je suis pour renverser progressivement la vapeur. Oui, j’exprime une part de moi fragile, mais à côté de cette part délicate, belle, pleine de poésie, d’amour/langage du cœur, j’ai l’autre « ma puissance intérieure ». Je peux vous assurer que cela constitue un bien beau mariage.
    Donc, j’apprends à m’aimer comme je suis, j’ai la sagesse d’accepter ce que je ne peux pas changer (prière des alcooliques anonymes), et je suis vigilante à mon état de fatigue. Et bien d’autres choses encore. Apprenez à ne plus attendre des autres. Allez à votre propre rencontre, pas à pas. Faites-vous confiance.
    Bien à vous. Blandine

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