👉 Tu te sens en décalage avec les autres, tu ne sais parfois pas quoi dire et tu cherches des solutions pour savoir créer un lien avec les autres.
👉 Tu sens que le manque de confiance t’empêche de te réaliser pleinement et tu veux dire stop aux pensées limitantes.
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se filmer

Depuis trois mois, je me suis acheté un petit caméscope. Dieu sait combien longtemps j’ai eu horreur de cet appareil à sa simple vue et encore plus lorsque je le savais braquer sur moi, suscitant immédiatement des réactions de gêne extrême, des réflexes d’éloignement.
Oui, je l’avoue : je n’ai jamais supporté d’être filmé ou même photographié. Pour moi, cela représentait le summum du malaise. « Tout sauf ça ! », m’étais-je toujours dit avec entêtement. 

Avec la création du blog, je m’étais promis cependant de nouveaux défis, de nouvelles expériences. Et j’ai voulu au moins tester cette méthode que l’on sait souvent violente pour la personne timide mais ô combien efficace avec des résultats parfois inattendus
La caméra-thérapie : qu’est-ce que cette méthode apporte concrètement ? Pourquoi cela vaut-il le coup de se filmer au moins une fois dans sa vie ? Voici ce que j’en ai retiré comme expérience positive au bout de plusieurs essais.

 

LA CAMÉRA-THÉRAPIE : SE FILMER, À QUOI ÇA SERT ?

Il n’est pas obligatoire de s’acheter un caméscope à 100 ou 200 euros lorsqu’on n’a pas les moyens financiers. Une webcam, l’appareil vidéo intégré dans son téléphone, un appareil photo, peuvent déjà se révéler d’une aide importante lorsqu’on veut travailler sur la confiance en soi. Commençons par citer les avantages de se filmer :

  • On voit immédiatement l’image qu’on projette aux autres.
  • On prend conscience de ses tics éventuels, de ses gestes nerveux et parasites.
  • On entend le ton de sa voix, le rythme de ses phrases.

Quand vous visualiserez votre première vidéo, vous vous dites avec étonnement : « Tiens, je parle vraiment comme ça ? », « Tiens, je n’avais pas remarqué que je me tenais toujours comme ça… », etc…

Bref, s’il y a une leçon à retenir, c’est qu’une vidéo ne ment pas : vous vous voyez tel que les autres vous perçoivent.
Beaucoup de gens n’oseront jamais vous faire des remarques sur vos défauts, vos tics, alors qu’une vidéo de quelques minutes vous dira toujours la vérité.


MON EXPÉRIENCE PERSONNELLE ET UNE LEÇON MARQUANTE

Je ne vais pas vous cacher que mes premiers essais avec le caméscope furent extrêmement difficiles, car se voir dans une vidéo pour la première fois n’est pas la chose la plus naturelle du monde. Comment je me suis pris pour faire mes premières vidéos ? L’objectif que je me fixais simplement, c’était de parler pendant deux à trois minutes devant ma caméra. Par exemple, en racontant une anecdote ou en disant quelques mots à des personnes de mon entourage que j’appréciais et à qui j’envoyais ensuite les vidéos pour qu’elles visionnent. 

À plusieurs reprises, je me suis arrêté durant mes essais. Je commençais une phrase, je trébuchais, puis j’arrêtais le film. Dès que je me sentais ridicule, je prenais le réflexe d’éteindre le caméscope. Bref, les débuts furent des plus laborieux. Mais je vais prendre une claque en comprenant les raisons de mes échecs successifs.

Lisez bien ceci car je crois bien que cette leçon résume bien les problèmes liés à la timidité sociale. 

Sur toutes mes premières vidéos, j’avais remarqué avec curiosité que je ne regardais jamais la caméra. En gros, au lieu de porter le regard sur l’œil du caméscope, je fixais toujours l’écran LCD (quand on se filme, on a la possibilité de se voir, de contrôler en quelque sorte son image, grâce à cet écran rotatif sur le côté). 

C’est là que j’ai eu un énorme déclic : trop préoccupé par l’image que je renvoyais, je ne regardais jamais l’œil de la caméra mais l’écran LCD qui projetait en même temps mon image… mais du coup aussi, mes défauts, mes failles, lorsque je parlais en même temps. Au final, mon attitude, mes prestations, ne passaient jamais pour naturel. 

Exactement comme dans la réalité quotidienne du timide, comme si celui-ci portait en lui une caméra mentale qui s’auto-surveillait en permanence : Est-ce que ce que je dis est intéressant ? Est-ce que je ne fais pas trop ridicule là ? Que vont-ils penser de moi ? 

Le parallèle me semblait flagrant. En comprenant cela, j’ai arrêté de regarder cet écran LCD et je me suis concentré désormais sur l’œil de la caméra, me laissant porter par le goût du risque, de la spontanéité. C’est alors que la suite des exercices est apparue soudain plus facile. La caméra vous apprend progressivement à ne plus ressentir le besoin de se contrôler

Voilà pourquoi se filmer est une expérience unique, instructive, pour toutes personnes souffrant de timidité, d’anxiété, de perfectionnisme maladif, car elle vous confronte directement avec vos failles et vous obligent à trouver les moyens de les contourner et donc à progresser

   

LA CAMÉRA-THÉRAPIE : D’AUTRES DÉCLICS EN PERSPECTIVE

En regardant mes premières vidéos, je me suis rendu compte également de plusieurs choses. Lesquelles ?

  • Les tics de langage, les mots parfois inattendus que je me surprenais à répéter une phrase sur deux :
    « Oui », « Euh », « En fait », « Quelque part », « Il faut », etc…
  • Le rythme de ma voix et des phrases :
    Tantôt je parlais trop lentement, tantôt j’accélérais sans raison. Le travail avec la caméra m’a permis justement de trouver un équilibre.
  • Que je ne parlais pas assez avec les gestes, que je restais souvent figé au niveau de ma posture.
    On peut aussi s’amuser à regarder la vidéo sans le son et c’est là que notre attitude corporelle devient la plus immédiatement perceptible à l’écran.
  • Puis surtout, j’ai pris conscience que je n’avais pas une apparence négative, repoussante, et que j’avais tort d’avoir eu longtemps cette peur maladive et irrationnelle d’être filmé. J’ai appris à m’accepter, à me réconcilier avec mon image, au fil des essais vidéo.

 

SE FILMER : CE QUI NE TUE PAS REND PLUS FORT…

Voilà une expérience que je redoutais par dessus tout et qu’au final, je ne regrette pas. Certes, beaucoup d’entre vous trouveront cet exercice peut-être violent, radical, à cause de la timidité maladive. Mais sincèrement, j’ai le sentiment qu’avec le temps, on s’habitue à son image qui est projetée par la caméra. Le tout, c’est de mettre en pratique cet exercice régulièrement. D’y aller doucement, de le prendre comme un exercice ludique et enrichissant.

C’est un formidable outil d’entraînement perceptif : la caméra permet de visionner ses performances à l’infini, de repérer en quelques secondes ses défauts et gestes parasites. On obtient un feed-back visuel et immédiat pour travailler sur soi. La réalité est dans le film : une vidéo ne vous mentira jamais. 

Et vous, avez-vous déjà tenté ce genre d’expérience avec votre webcam ou un caméscope ?

PS : Pour continuer à lire, tu peux consulter mon Sommaire de tous les articles du blog ou découvrir ma jolie liste des Outils en ligne pour s'améliorer. Si cet article t'a plu, pense à laisser un commentaire ou à le partager sur tes réseaux sociaux ! 😉

Cet article a 13 commentaires

  1. Guillaume

    Coucou,
    Oui, la caméra est un bon outil pour avoir une meilleure conscience de soi.
    Cependant, il faut faire attention. On a tous des tics ou des gestes « parasites » comme tu dis, mais le but ne doit pas être de les « corriger ». On peut essayer de s’améliorer pour prononcer des discours devant des gens, en se tenant plus droit, ou en parlant plus fort, ou en ayant un corps plus détendu, une meilleure respiration etc…mais les tics et gestes font partie de nous et il ne faut pas vouloir les supprimer. Je dis ça par rapport à mon expérience d’acteur, et aux cours de cinéma que j’ai suivis. Je pense aussi que ça peut vite déraper si on n’a pas quelqu’un de bienveillant auprès de soi.

  2. Sylvain Zelliot

    Coucou Guillaume,

    Merci de ton intervention. :-) Mon message est peut-être mal passé ou j’aurais sans doute dû moduler plus la partie sur les tics. Dans le fond, on est d’accord. Les tics, les gestes sont naturels et intégrants à notre façon d’être. L’utilité pour moi de la caméra, c’est d’en prendre conscience.

    Il y a les tics naturels et qui ne sont pas trop gênants (je pense à l’actrice Isabelle Mergault avec ses défauts de « chuintement ») mais il y a aussi les tics plus problématiques et dont on n’est pas forcément conscient (trop croiser les bras lors d’un RDV galant, parler d’une voix trop irrégulière ou peu regarder son interlocuteur lors d’un entretien d’embauche). Et clairement, cette deuxième catégorie de tics doivent être « recadrés » car cela peut être malheureusement mal perçu par la personne en face et discriminer le concerné dans la conquête de ses objectifs amoureux ou professionnels.

  3. Guillaume

    Oui, je crois qu’on est d’accord dans le fond. En fait ce que tu décris, ce ne sont pas des tics, mais plutôt des effets de la peur. Le but est donc avant tout de se relaxer pour les faire disparaître. Se focaliser sur les effets physiques peut aussi être une bonne méthode pour y parvenir je pense, c’est une façon de partir de l’extérieur pour aller vers l’intérieur.

  4. Alex

    Article très intéressant, j’ai toujours pensé que se filmer était un excellente thérapie pour améliorer notre perception de nous-même.

    J’ai déjà essayé avec ma webcam, je peux témoigner que c’est déroutant, c’est pour ça qu’il en est un excellent challenge. Celui d’être de plus en plus naturel et détaché de notre propre image afin de laisse s’exprimer notre véritable nature :)

  5. Régis de Moment Présent

    L’image que l’on a de soi là est la clef à mes yeux. Celà opeut être bien si on se juge pas. si celà sert à s’aimer alors pourquoi

  6. veigar

    Apres avoir lu ton article, j’ai commencé à me filmer quand j’étais au telephone.
    En fait c’est plutot pour entendre ma voix .
    Je me suis rendu compte que j’abusais des mots comme « tu vois », ou « en fait » ce qui montre une certaine timidité, un manque de confiance. C’est bien d’en avoir conscience.
    J’ai vu que je ne parlais pas aussi suffisamment avec les mains.
    Je constate que mon débit de parole est bcp trop rapide pour que les gens puissent comprendre correctement. La caméra ou l’enregistrement audio permet justement d’en prendre conscience car sinon on ne s’en rend pas compte…
    Enfin derniere chose : je n’articule pas assez.

    Tout cela se voit en se filmant. Je compte donc reproduire cette experience plusieurs fois.
    Je compte appeller une personne au moins une fois / semaine et me filmer pour me corriger.
    On verra ce que ça donne!

  7. Majero

    Bon article, complet et structuré.

    Quel ne fut pas l’objet de mes plus grandes craintes que la caméra.
    Terreur qui laissait place à la pusillanimité lorsque l’on inversait les rôles.

    Un des tests de mon processus de diagnostic sera filmé. Le test de l’ADOS.
    Un peu plus rassuré en présence de psychiatres.
    Je ne manquerai pas de faire part de mon expérience.

  8. Berny

    Autre sujet de terreur pour les timides , pourtant souvent conseillé: le théâtre. A quand un article sur ce sujet ? Bravo pour ce blog

  9. Sylvain Zelliot

    Merci Berny pour le commentaire qui fait plaisir juste avant les fêtes ! ;-)

    Je ne suis pas vraiment inspiré par un article sur le théâtre cependant, n’ayant pratiqué que quatre mois, mais il existe un spécialiste sur la question, c’est Guillaume (alias Diegue) sur notre forum d’entraide. ;-)

  10. Jérém

    Bonjour merci beaucoup pour cette article j’espère vraiment qu’il va m’aider, seulement mon problème est que je ne sais pas quoi dire devant cette caméra… Des anecdotes? j’en es même pas en tête.. Il est très dûr pou moi de parler de quoi que ce soit… Merci de m’aider :(

  11. Sylvain Zelliot

    Bonjour Jérém,

    Comme anecdote, tu peux commencer des phrases de deux ou trois minutes. Par exemple, raconter une passion ou sa journée face à la caméra.
    Le plus dur est de se lancer au début. Avec l’habitude, tu verras que c’est faisable.
    J’ai vu des timides lourds le faire et ils y sont arrivés malgré les difficultés extrêmes des premières secondes.
    Il faut évidemment répéter l’expérience pour que la peur diminue progressivement…

    A+

  12. Diarra Nabé

    Merci pour ces bons conseils et j’espère venir témoigner de leur efficacités

  13. Fafa000

    Bonjour à tous,

    Moi j ai eu une expérience vraiment extraordinaire avec ma première vidéo.
    Je n ai pas eu de timidité à la faire car je savais que je serais la seule à la visionner.
    Voila donc j’ai fait une vidéo pour me parler à moi même, j ai endosse le rôle d une psychologue avec moi même. Voila je me suis parlé je me suis comprise et je me suis encouragée. J ai ensuite visionnée la vidéo et cela m a fait beaucoup de bien.
    J ai vraiment été ravie et je ne comprends pas qu il n y ai pas de thérapie autour de la méthode de la vidéo. Ou peut être ne la connais je pas
    Nous sommes notre propre bourreau et bien j ai découvert, grâce à mes vidéos un moyen d’être mon propre coach.

    Voila je vous encourage à tester…
    Belle vie

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